Témoignage: Echange entre la Provence et Londres contrarié avec la Covid
Carine L. est l’une de nos plus fidèles adhérentes. Elle a réalisé une bonne quarantaine d’échanges depuis 1988 et elle partage avec nous aujourd'hui ses dernières aventures britanniques !
En aout 2019, nous avons envisagé avec mon mari d’aller passer quelques jours à Londres à l’automne. Avantage des retraités sur les gens qui travaillent : nous pouvons voyager toute l’année et ne nous en privons pas.
Comme notre maison est grande, que chaque niveau est indépendant, nous proposons souvent lorsqu’il s’agit de séjours courts, un échange simultané ou à défaut non simultané si les gens préfèrent venir à d’autres dates que celles que nous envisageons, pendant les vacances scolaires notamment, périodes que nous tentons plutôt d’éviter.
Nous disposons en effet d’une grande maison en Provence et pouvons accueillir une, deux voire trois personnes au rez-de-chaussée, qui donne sur le jardin, tout en allant nous installer, nous, au premier étage de la maison, accessible par un escalier extérieur. Ce niveau dispose également d’une cuisine et d’une salle de bains. Nous ne proposons évidemment pas de cohabiter avec de parfaits étrangers !
La première personne contactée, une franco-britannique vivant en Angleterre, nous a proposé non pas une semaine mais « un weekend prolongé ». « Ce sera un 'échange' à sens unique car il m'est très difficile de faire des échanges non-simultanés » a -t-elle répondu aussitôt : « je n’ai pas beaucoup de vacances et la moitié de l'année prochaine est déjà prise ! Mais comme je vais à Porto du 3 au 8 octobre, vous êtes les bienvenus ! »
Sa générosité ne nous a pas étonnés : il nous est déjà arrivé, à nous aussi, d’accueillir des gens sans être capables de leur donner la date précise à laquelle nous pourrions aller chez eux. Valérie et nous disposons, il est vrai, d’une longue expérience : membre d’Intervac depuis 2003, elle a déjà réalisé 25 échanges, nous une quarantaine depuis 1988.
Le matin même où nous prenions notre avion pour l’Angleterre, Valérie s’envolait pour le Portugal. Elle devait rentrer de Porto le soir même de notre départ pour Marseille. Une semaine avant notre arrivée, elle nous avait envoyé par mail les instructions pour récupérer ses clés. Celles-ci avaient été glissées dans une boite munie d’un code, accrochée à la grille devant la porte d’entrée de son immeuble. Nous ne nous sommes jamais rencontrés pendant notre séjour londonien. Nous lui avions apporté deux bonnes bouteilles de vin français pour la remercier ainsi qu’un bouquet d’herbes aromatiques méditerranéennes.
Outre ses adresses favorites de pubs et de restaurants dans le quartier, Valérie nous avait laissé réfrigérateur plein ainsi que 2 cartes de transport Oyster, nous permettant d’utiliser métro et bus dès notre arrivée de manière abordable. Les transports en commun sont, sinon, hors de prix à l’unité ! Ces cartes de transport, payantes au départ, mais rechargeables ensuite aux distributeurs du métro à l’aide de cartes bancaires, nous les lui avons retournées en recommandé depuis la poste de l’aéroport d’Heathrow quelques minutes avant l’embarquement. Avec un solde d’une dizaine de £ sur chacune, histoire de permettre à d’autres après nous, de bénéficier du même avantage.
En janvier 2020 Valérie nous a recontactés, demandé si elle pourrait venir à la maison avec une amie vivant à Manchester fin juin. Nous lui avons répondu que nous les recevrions avec plaisir.
Le Covid 19 a quelque peu chamboulé nos plans à tous. A la mi-mars, le confinement est devenu la règle. Si les frontières se sont progressivement rouvertes en Europe à partir de la fin mai, Valérie n’avait nulle envie de se retrouver en quarantaine à son arrivée en France ou à son retour en Angleterre. Sa venue a donc été repoussée à des jours meilleurs, sans qu’aucune date ne puisse être arrêtée, pandémie oblige.
Nous sommes retournés, nous, en Angleterre en aout 2020 chez des amis dans le Kent. Du coup en passant par Londres nous l’avons invitée à dîner, histoire de faire enfin sa connaissance. Elle nous a remis les formulaires qu’elle avait imprimés, soi-disant réclamés par les autorités sanitaires pour repasser la frontière. Mais personne n’a pris notre température et nul ne nous a jamais rien demandé ni à la gare de St Pancras, au départ de l’Eurostar ni à celle de Paris Gare du Nord à notre arrivée !
Si comme Carine vous souhaitez partager avec nous vos expériences d'échanges de maisons, n'hésitez pas à nous raconter vos aventures, nous les publierons avec plaisir et vous offrirons pour vous remercier 3 mois d'abonnement Intervac supplémentaires lors de votre renouvellement !
