[Témoignage] Céline & Cyril, part. 1 : avant tout une aventure humaine !

Comment en sommes-nous venus à échanger notre maison ?

Automne 2002 : je papote avec mes collègues de bureau qui me parlent de leurs meilleures vacances.
L’un d’eux explique qu’il pratique les vacances échange depuis de nombreuses années et que c’est un moyen merveilleux pour découvrir une région ou un pays à moindre coût.
Adeptes des vacances à l’étranger, son discours m’interpelle et je lui demande plus d’informations : effectivement, ce système a l’air intéressant. J’en parle à mon mari qui lui aussi voit un grand intérêt à ces vacances échange.
Mon collègue nous conseille donc de nous inscrire sur le site Intervac qui existe depuis 1953 et dont il est très satisfait.

Nous nous inscrivons donc en octobre 2002, en faisant notre première erreur : ne pas indiquer de destination préférée. Résultat : notre boite mail déborde ! Au bout d’un mois, plus de 100 propositions d’échange ! Nous avons mis notre annonce en inactive, pour ne plus être inondés de mails !
Restait à choisir parmi la centaine de propositions : dur, dur, tellement les offres étaient intéressantes :
Une immense maison dans la banlieue chic de San Francisco, avec une autre maison au bout du jardin dédiée aux activités artistiques de la maîtresse de maison …
Un appartement à Montréal et le chalet secondaire situé près d’un lac au beau milieu du Canada .. .
Une magnifique maison en Australie, avec vue sur un spot de surf. Jaccuzzi, billard et bien sûr surfs à disposition …
Une maison en Andalousie, avec belle piscine et vue imprenable sur la mer…
De nombreuses propositions d’échange venant des pays nordiques : Canada, Norvège, Suède … (l’échange de maison semble faire partie de leur culture, contrairement à la France, à l’époque tout du moins !).
Ca faisait rêver tout ça …

Comment était-ce possible que des personnes nous proposent leur « palace » en échange de notre « simple » maison (surtout qu’à cette époque-là, nous n’avions encore pas rénové la maison : vieilles tapisseries à fleur, meubles très foncés, salle de bain avec du carrelage rose et un plafond recouvert d’ une tapisserie noire décorée de fleurs roses !...) ?
Au fil du temps, nous comprendrons que nous avions à l’époque peu de concurrents en France, et que notre maison est bien située, à proximité d’Annecy, de Chamonix et de Genève.
1er échange avec la Norvège en 2003 puis 15 autres depuis.

Nous sommes devenus de fervents adeptes des échanges de maison et ne concevons pas nos vacances d’été autrement !

Pourquoi nous adorons les échanges de maison ?

Au début, nous nous sommes lancés, comme beaucoup, pour des raisons économiques. Pas de logement à payer, c’est autant de budget disponible à consacrer aux sorties, aux restaurants, aux parcs d’attractions … Vu que le logement est gratuit, les échanges peuvent être plus longs : une fois les billets d’avion ou les frais de transport payés, autant profiter des vacances sur une plus longue période. Mais le côté pécunier n’est plus notre principale source de « motivation ».

Ce que nous adorons par-dessus tout, c’est de vivre comme nos partenaires d’échange, de s’immerger dans leur culture.
Quelques exemples :
↳ en Espagne, faire la sieste, manger tard et se délecter de tapas
↳ au Canada, avaler les kilomètres en voiture pour rejoindre un lac entouré de forêts et le parcourir en canoë ou le survoler en hydravion
↳ en Allemagne, fréquenter les Biergarten et trinquer avec de sympathiques allemands
↳ en Norvège, se balader sur les lacs gelés (en Avril !)
↳ à Stockholm : se déplacer à pied ou en vélo (la voiture est presque un ovni dans cette ville !) puis le soir, pique-niquer au bord d’un lac ou d’une rivière
↳ Lors des échanges de maison, nous aimons nous sentir comme chez nous : vivre dans une maison avec un extérieur, sans le bruit du voisin comme dans les résidences hôtelières ou les campings, et avoir plein de petites choses que l’on ne retrouve pas dans les hôtels ou campings : canapé confortable, lit qui n’a pas été occupé par des milliers de personnes avant nous, jeux pour les enfants, vraie cuisine, grande salle de bain, parking gratuit, livres ou DVD de nos partenaires d’échange …

Grâce aux partenaires d’échange, nous bénéficions de conseils très utiles : quels sont les bons restaurants alentours, la meilleure boulangerie, que faire s’il pleut, description des plus belles balades du coin, les fêtes à ne pas manquer … Les partenaires nous donnent aussi le nom de leur médecin, de leur dentiste, de leur ostéopathe : ça peut s’avérer utile !
Le voisinage est en général très sympathique et serviable. Quant à nos voisins, ils sont enchantés de côtoyer de nouveaux « voisins de passage » chaque année !
L’échange de maison a aussi un côté très pratique : notre chat est nourri et câliné en notre absence, et notre maison ne reste pas inoccupée. Nos partenaires arrosent notre jardin s’il fait très chaud et profitent en contrepartie de nos tomates, concombres, haricots, framboises …

Les échanges de maison, ça se prépare longtemps à l’avance (souvent 6 à 9 mois avant). De nombreux mails sont échangés avec les futurs partenaires d’échange, ce qui permet de se connaître et d’échanger de bons tuyaux.
Parfois, l’échange de maison apporte de nouvelles amitiés en France mais aussi hors de nos frontières.
Nous sommes ainsi restés en contact avec 4 familles que nous avions beaucoup appréciées.
- Andrea et Carsten, de Munich. Nous avons régulièrement de leurs nouvelles. Nous sommes allés les voir 2 fois pour la fête de la Bière et eux sont revenus passer 2 semaines chez nous.
- Dana, de Toronto : une belle amitié est née et nous discutons régulièrement sur WhatsApp. Nos enfants correspondront sûrement quand ils apprendront l’anglais (et les petits canadiens, le français) !
- Bernadette et Patrice, les Vendéens : nous ne sommes pas de la même génération et pourtant, nous nous sommes parfaitement entendus. Nous apprécions toujours autant leurs petits messages et photos.
- Ida-Sofie, norvégienne, qui a été notre première partenaire d’échange en 2003. Elle est revenue nous voir 10 ans après !

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